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Les lutteurs vaudous du Sénégal (International 2016, par Christian Bobst) - Swiss Press Award

Kherou Ngor, jeune lutteur prometteur de la catégorie poids léger, originaire du quartier de Ngor à Dakar, pose devant le « monument de la Renaissance africaine » le 3 mars 2015. Il s'y entraîne trois fois par semaine sur le long escalier. Kherou Ngor rêve de devenir un jour le « roi des arènes ».
Kherou Ngor, jeune lutteur prometteur de la catégorie poids léger, originaire du quartier de Ngor à Dakar, pose devant le « monument de la Renaissance africaine » le 3 mars 2015. Il s'y entraîne trois fois par semaine sur le long escalier. Kherou Ngor rêve de devenir un jour le « roi des arènes ».
Photo / International
2016

Les lutteurs vaudous du Sénégal

Christian Bobst

La lutte, appelée « wrestling » en anglais, « la lutte » en français et « lamb » dans la langue locale, est de loin le sport le plus populaire au Sénégal. La lutte sénégalaise se distingue de la lutte pratiquée dans d'autres pays par ses rituels mystiques, communément appelés vaudou en Occident. À l'aide de magie chamanique, d'amulettes, de liquides magiques et de l'invocation des esprits, les lutteurs tentent de renforcer leurs pouvoirs de manière surnaturelle et d'affaiblir leurs adversaires. Ces rituels mystiques, accompagnés de sons de tambours hypnotiques, de chants et de numéros de danse, font partie intégrante du spectacle de la lutte sénégalaise. Les lutteurs comme le public sont captivés par leur efficacité. Grâce à la participation de sponsors majeurs, tels que les opérateurs de télécommunications en plein essor en Afrique, la lutte sénégalaise est devenue un business multimillionnaire. Au cours des 10 à 15 dernières années, les prix ont plus que décuplé. Les champions gagnent désormais jusqu'à 250 000 dollars par combat, et les grandes stars remplissent les stades de football à pleine capacité. Toute la population sénégalaise, jeunes et moins jeunes, hommes et femmes, suit les combats avec fascination à la télévision. Il n'est donc pas étonnant que des dizaines de milliers de jeunes Sénégalais rêvent d'une carrière de lutteur et s'entraînent dans les écoles de lutte toujours plus nombreuses. Ceux qui réussissent bénéficient non seulement de prix conséquents et d'une grande reconnaissance sociale, mais aussi d'emplois stables, par exemple comme agents de sécurité dans les hôtels.

srf.ch

Photo / International
2016

Christian Bobst

La lutte, appelée « wrestling » en anglais, « la lutte » en français et « lamb » dans la langue locale, est de loin le sport le plus populaire au Sénégal. La lutte sénégalaise se distingue de la lutte pratiquée dans d'autres pays par ses rituels mystiques, communément appelés vaudou en Occident. À l'aide de magie chamanique, d'amulettes, de liquides magiques et de l'invocation des esprits, les lutteurs tentent de renforcer leurs pouvoirs de manière surnaturelle et d'affaiblir leurs adversaires. Ces rituels mystiques, accompagnés de sons de tambours hypnotiques, de chants et de numéros de danse, font partie intégrante du spectacle de la lutte sénégalaise. Les lutteurs comme le public sont captivés par leur efficacité. Grâce à la participation de sponsors majeurs, tels que les opérateurs de télécommunications en plein essor en Afrique, la lutte sénégalaise est devenue un business multimillionnaire. Au cours des 10 à 15 dernières années, les prix ont plus que décuplé. Les champions gagnent désormais jusqu'à 250 000 dollars par combat, et les grandes stars remplissent les stades de football à pleine capacité. Toute la population sénégalaise, jeunes et moins jeunes, hommes et femmes, suit les combats avec fascination à la télévision. Il n'est donc pas étonnant que des dizaines de milliers de jeunes Sénégalais rêvent d'une carrière de lutteur et s'entraînent dans les écoles de lutte toujours plus nombreuses. Ceux qui réussissent bénéficient non seulement de prix conséquents et d'une grande reconnaissance sociale, mais aussi d'emplois stables, par exemple comme agents de sécurité dans les hôtels.

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